29 juin, 2009

Visite de l'église San Salvador


Choeur et maître-autel orné d'une toile du Titien: La Transfiguration. Lors de la fête de la transfiguration, le tableau est retourné de manière à exposer son revers en argent doré et repoussé.


Chapelle absidiale de droite. Elle abrite les cendres de Saint-Théodore, premier patron de Venise.


Transfiguration, Titien



Chapelle absidiale de droite, au-dessus de l'urne contenant les cendres, on peut voir un tableau de P. Mera représentant Saint-Théodore et à droite un autre de l'école de Bonifacio de Pitati intitulé Le martyr de Saint-Théodore.


Annonciation, Titien

Chapelle absidiale de gauche.

Origine: VIIe siècle
Consécration: 1177
Première reconstruction: 1209
Seconde reconstruction: 16e s. Giorgio Spavento, Tullio Lombardo


27 juin, 2009

Monet à Venise

Monet et sa femme, Place Saint-Marc, octobre 1908



Suite de détails de Le Rio de la Salute, 1908

« Trop beau pour être peint. » Voici ce que dit Monet à son épouse à leur arrivée à Venise. Heureusement pour nous, le peintre s’acclimate bien à cette ville exceptionnelle et il commence à peindre le 12 octobre.
Monet et sa femme, Alice, vont à Venise suite à une invitation de Mary Young Hunter que Monet avait rencontrée par l’intermédiaire de John Singer Sargent. Cette dernière disposait durant cette période d’un palais prêté par son amie Mme Curtis, le sublime Palazzo Barbaro. Monet et sa femme y séjourneront du 1er au 16 octobre 1908, puis prolongeront leur séjour au Grand Hôtel Britannia (aujourd’hui Europa) jusqu’au 7 décembre de la même année.
Ils seront invités à deux reprises aux soirées de la princesse de Polignac qui habite le palais Contarini dal Zaffo sur l’autre rive du Grand Canal en face du palais Barbaro.
Grâce à la correspondance entre Alice et sa fille, Germaine Salerou, il nous est possible de suivre en détails le déroulement du séjour vénitien.

Des lieux et des motifs.
À partir du moment où Monet commence à travailler, ses journées sont organisées comme du papier à musique. Un horaire en quatre sessions de deux heures reparties entre 8h et 18h ainsi qu’une série de motifs parmi lesquels on trouve : San Giorgio Maggiore, le Palais Ducal, quelques façades de palais sur le Grand Canal et la Salute. Monet n’a représenté qu’un très petite partie de Venise qui se résume à la portion du Grand Canal allant du pont de l’Accademia à San Giorgio Maggiore ou à de petites parcelles des sestieri de Dorsoduro et de San Marco.
Il produira un total de 37 toiles durant ce séjour, toiles qui seront achevées en atelier à Giverny entre 1911 et 1912. Elles seront exposées à la galerie Gaston et Josse Berheim en mai 1912. Le catalogue de l’exposition sera préfacé par Octave Mirbeau.

«Me voilà bien prêt de montrer mes Venise, que j'aurais tant aimé à
revoir sur place, car, comme toujours, hélas, au moment où je les livre, je suis toujours mécontent [...]»
(extrait d'une lettre à Durant, le 15 avril 1912)

«Les tableaux rapportés de Venise, achevés en atelier à Giverny, ne pourront jamais que s'inscrire dans le contexte d'une suite, c'est-à-dire d'une succession d'éléments qui portent sur des objets différents, tout en appartenant à une même entité référentielle. En fait, ce qui frappe surtout, c'est comment Monet à Venise se sent revivre une ancienne jeunesse. Tout ce que la ville lui offre appartient à une mémoire de son travail qui a été fondatrice de son histoire: l'eau et la lumière, d'une part, la pierre et le ciel de l'autre; le liquide et l'immatériel, le solide et l'éphémère.» (Philippe Piguet, Monet et Venise, p.61)

Saint-Georges Majeur au crépuscule, National Museum of Wales

Le Palais da Mula, National Gallery of Art, Washington

Le Palais Dario

Gondole à Venise, Musée des Beaux-Arts, Nantes


Il s'agit ici de la dernière toile ou plutôt ébauche demeurée à l'état de "commencement" que Monet a peinte à Venise et qu'il n'a pas souhaité reprendre en atelier par la suite.

Réf. : PIGUET, Philippe. Monet et Venise, Paris, Éd. Herscher, 1986. (ce livre a été réédité en 2008)

24 juin, 2009

Au fil de mes lectures





Je découvre avec bonheur Marcello Brusegan, docteur en littérature et bibliothécaire à la Biblioteca Nazionale Marciana. Ce Vénitien a publié nombre d’ouvrages consacrés à sa ville. J’ai mis la main sur Miti e leggende di Venezia : le origine, i simboli, le storie e i personaggi di una città sospesa ta l’acqua e il cielo aux éditions Newton Compton, coll. Quest’Italia 352, 2007, 325 pages. Malheureusement, je ne crois pas qu’on le trouve en français. Parmi ses sujets de prédilection, l’histoire des traditions vénitiennes, notamment celles qui concernent l’alimentation et la gastronomie. Il a également publié plusieurs « guides insolites » sur les églises, les palais, les secrets et les mystères de Venise, sur ses curiosités, sur les monuments ainsi que sur les personnages qui ont fait Venise. Une petite mine d’informations que j’ai bien hâte de découvrir !

23 juin, 2009

Quelques margelles de puits

Cour à Cannaregio

Le promeneur de Venise peut trouver des centaines de margelles de puits disséminées à travers la ville soit sur des places publiques soit dans des cours privées.

Cour à Dorsoduro non loin de San Barnaba


Cour du Casino à Cannaregio

Cour du Palazzo Gradenigo à Santa Croce

20 juin, 2009

Chiesa-oratorio dei Catecumeni




Je vous propose une visite dans la toute petite église-oratoire dei Catecumeni qui se situe dans le sestiere de Dorsoduro non loin de la Salute. En passant sur le rio terà dei Catecumeni, j'ai trouvé une grande porte légèrement entrouverte... Je n'ai évidemment pas résister à l'envie de m'y engouffrer! L'entrée est encombrée de poussettes de trottinettes et de passerelles utilisées durant l'acqua alta.

« Il y eut toujours à Venise un grand nombre d’ « Infidèles », c’est-à-dire de personnes qui pratiquent une autre religion que la religion catholique. […] Au début il n’y avait pas de lieu pouvant accueillir les musulmans désireux de se convertir au christianisme et ils étaient logés chez des habitants qui manifestaient le désir de les recevoir. En 1557, fut ouvert, dans la paroisse de SS. Ermagora e Fortunato (San Marcuola), un hospice destiné à les recueillir. Peu après cet hospice fut déplacé à SS. Apostoli, dans la cour qui porte le nom de Corte dei Catecumeni (cour des catéchumènes). Mais le nombre des esclaves musulmans ayant augmenté suite à la bataille de Lépante en 1571, les néophytes furent hébergés dans un bâtiment plus grand du côté de S. Gregorio. » (p.299-300 Venise : Trente itinéraires à la découverte de la ville)




L’hospice fondé en 1571 fut remanié en 1727 et l’église-oratoire fut construite selon les plans de l’architecte Giorgio Massari. Il comprend notamment un cortile et un petit cloître. Le complexe aujourd’hui géré par les sœurs Salesianes sert de crèche, d’école primaire et de pensionnat universitaire. Les touristes peuvent également y loger :


ISTITUTO CATECUMENI

Dorsoduro 108
Posti disponibili: 45
Responsabile: suor Francesca Bortoli
tel. 041.522.36.91 - fax 041.522.11.00

On y trouve une trentaine de chambres qui sont disponibles pour les touristes de début juillet à la mi-septembre et cinq chambres seraient disponibles à l’année longue. Prix : 80-90 euros. Attention : cartes bancaires non acceptées et couvre-feu à 23h.





Portrait de Giusepina Bakhita (à gauche de l'autel)

Tableau derrière l'autel de Leandro Bassano, Le Baptême du Christ




17 juin, 2009

Retour à Venise...




Voilà, c'est fait! J'ai réservé mon prochain voyage à Venise.
Cette fois, ça sera en septembre et l'arrivée se fera par les airs,
ça changera du train... Et avec la Biennale, je sens que le programme
va être chargé et que les découvertes seront nombreuses!


13 juin, 2009

Venise à Paris (6)

Tiepolo

Dernier petit chapitre avant le retour...
Hier soir, je suis allée écouter les Vêpres à la Vierge
de Claudio Monterverdi sous la direction de Jordi Savall
à la salle Pleyel. Un très beau concert tout en finesse.
Cet après-midi, j'ai visité un musée parisien que je ne
connaissais pas: le musée Cognacq-Jay.
Jolie collection 18e siècle qui contenait notamment
deux Canaletto, quelques Guardi et un Tiepolo.
Une agréable découverte!

Canaletto

Canaletto


09 juin, 2009

Venise à Paris (5)


Carlo Crivelli


Petite visite au musée Jacquemart-André cet après-midi.
Superbe hôtel particulier situé Boulevard Haussmann.
On y trouve plusieurs peintures vénitiennes notamment de Canaletto,
de Tiepolo, de Bellini pour ne nommer qu'eux... Désolée pour la piètre
qualité des photos prises à la sauvette sans flash... On trouve
également près d'une dizaine de margelles de puits comme
on en voit à Venise.




05 juin, 2009

Venise à Paris (4)

Petits détails vénitiens glanés lors de ma promenade aujourd'hui...

Plaque devant le 27 rue de Tournon,
immeuble dans lequel séjourna Casanova durant
un de ses deux passages à Paris

27 rue de Tournon

Bénitier dans l'église de Saint-Sulpice. Ces coquillages, il y
en a deux, ont été offerts à François 1er par la
République de Venise.

Comme la plaque l'indique...

Un petit clin d'œil...




04 juin, 2009

Venise à Paris (3)



Le Procuratie Nuove riflesse sulle finestre delle Procuratie Vecchie

Je suis allée visiter l'expo "Venise aux fenêtres" à la Maison européenne de la photographie à Paris. Jolie petite expo du photographe Riccardo Zipoli. On peut y voir une trentaine de photos de fenêtres où se reflètent quelques fragments de la ville: d'autres fenêtres, des coupoles, des anges... Les photos sont accompagnées de petites phrases en quatres langues du poète Mirzà Abdolqâder Bibel. J'ai aimé la précision des descriptions des prises vues (je sais, je suis un peu maniaque des détails...). La présence de ces reflets sur les fenêtres a comme effet de donner à voir un "tableau dans le tableau" qui donne lieu à une double lecture de l'image. On peut regarder les fenêtres pour elles-mêmes ou encore ce qui se réfléchit sur elles.


Ma photo de la photo de Cartier-Bresson

J'ai aussi visité les autres expositions actuellement à l'affiche, dont une d'Henri Cartier-Bresson, où j'ai été ravie de voir un joli cliché de Torcello en noir et blanc ainsi que deux photos de la Fenice du photographe Gérard Uféras.

Voici le texte de présentation de l'expo:

Une ville changeante et insaisissable, mais en même temps idéale et métaphysique. Venise apparaît ainsi reflétée dans les vitres de ses propres fenêtres, à la fois éphémère et éternelle. Il ne s’agit pas de son double, mais d’une autre Venise, imaginaire, qui change de formes et de couleurs, qui répand sa présence dans des perspectives et des assemblages inattendus et dans des assemblages stupéfiants, où le concret s’unit à l’abstrait de manière picturale. Dômes, arbres, clochers, colonnes, nuages, statues et cheminées apparaissent, plus ou moins reconnaissables, dans l’encadrement des fenêtres des maisons et des palais.
Les textes, qui accompagnent les photographies de Riccardo Zipoli, sont tous dédiés au motif du reflet dans le miroir et sont extraits du recueil de poèmes persans de Bidel, poète, philosophe et mystique, qui a vécu en Inde et qui est l’un des plus grands représentants de la littérature persane.
À la fois motif littéraire et phénomène optique, le reflet réunit Orient et Occident, poésie et photographie, dans une étroite correspondance qui tient souvent ici de la mise en abyme.
Riccardo Zipoli vit et travaille à Venise. Il y pratique la photographie et y enseigne la langue et la littérature persanes au sein de l’Université Ca’Foscari.


Derniers jours pour voir l'exposition qui prend fin le 14 juin.

03 juin, 2009

Venise à Paris (2)


Après avoir découvert l'ancienne Rue de Venise, j'ai rendu
une petite visite à un personnage vénitien qui flâne dans un
joli square derrière Notre-Dame...

Carlo Goldini vécut en effet la fin sa vie à Paris où il mourut en 1793.

02 juin, 2009

Venise à Paris (1)


Je connaissais la Rue de Venise, petite et étroite, qui débouche
sur la place devant le musée Beaubourg. Mais on en
trouve une autre, aujourd'hui disparue, sur la place
du parvis de Notre-Dame. Voici la pierre qui nous la rappelle:


J'ai profité d'une petite promenade parisienne pour faire
quelques ajouts à ma bibliothèque vénitienne:
les deux livres de Gabriella Zimmermann Venise au fil des mots
et Venise au fil du temps,
la nouvelle édition du Henri de Régnier, L'Altana ou la vie vénitienne,
Cènes et banquets de Alain Buisine ainsi que deux Donna Leon...

J'ai aussi repéré une expo de photos de Riccardo Zipoli
intitulée "Venise aux fenêtres" qui se tient en ce
moment à la Maison européenne de la photographie.
J'irai voir cela dans les jours à venir et je vous laisserai
savoir ce que j'en ai pensé.